Cette scène au bord d’un point d’eau à Hwange est un concentré de vie sauvage, un moment de tension où chaque mouvement compte. Autour d’une carcasse dont on ne distingue d’abord que quelques traces, les animaux se rapprochent tour à tour pour tenter de profiter du festin. Les photos montrent un ballet saisissant où les vautours arrivent en rafales, ailes déployées, tandis que le chacal avance avec prudence, toujours prêt à se faufiler dès qu’une ouverture se présente.
L’atmosphère est chargée de mystère. On devine des os blanchis par le soleil, puis une forme plus massive à moitié immergée, et enfin une corne courbée qui émerge discrètement de la poussière. Mais rien n’est encore totalement évident et l’ensemble garde un air d’énigme.
Les interactions racontent la loi du bush. Les vautours, nombreux et patients, multiplient les tentatives d’approche. Le chacal mise sur la vitesse et l’audace pour attraper sa part. La poussière se soulève, les plumes s’agitent, les regards se croisent et l’on sent que chaque instant peut faire basculer l’équilibre fragile autour de ce repas convoité.
Ce n’est qu’en observant la dernière image que tout devient clair. La grande corne recourbée, partiellement ensevelie dans la terre, révèle enfin l’identité du géant tombé. Le festin autour duquel se joue toute cette scène n’est autre que celui d’un buffle.
