Chongqing est indissociable de son brouillard, presque aussi emblématique que ses gratte ciel. Une grande partie de l’année, la ville disparaît partiellement sous une couche laiteuse qui enveloppe les immeubles, adoucit les contours et transforme les perspectives. Ce phénomène est si fréquent que Chongqing est souvent surnommée la ville du brouillard.

En chinois, on parle parfois de wu du, littéralement la cité brumeuse. Ce brouillard provient de la confluence des fleuves, de l’humidité élevée et du relief très encaissé. L’air stagne, la brume s’accroche aux collines, et la ville semble flotter entre ciel et béton.

Cette atmosphère génère une ambiance très particulière. Les lumières se diffusent, les néons deviennent flous, les bâtiments apparaissent et disparaissent selon l’angle de vue. La nuit, le brouillard amplifie l’impression de ville irréelle, presque futuriste, souvent associée à l’esthétique cyberpunk. Chongqing ne se montre jamais complètement. Elle se devine, se révèle par fragments, et c’est précisément ce mystère qui la rend si fascinante.