Chongqing est souvent qualifiée de ville cyberpunk, et cette comparaison ne doit rien au hasard. Ici, la verticalité est extrême. Les gratte ciel s’empilent sur des collines abruptes, les routes se croisent sur plusieurs niveaux, et les lignes de métro traversent littéralement des immeubles d’habitation. La nuit, cet enchevêtrement urbain se transforme en un décor futuriste où néons, LED et reflets métalliques dominent le paysage.
Le terme cyberpunk s’impose naturellement par l’atmosphère qui s’en dégage. Brume fréquente, lumières artificielles omniprésentes, densité humaine et technologique, tout rappelle les univers de science fiction où la ville devient un organisme vivant. Chongqing donne l’impression d’un futur déjà là, brut, massif, parfois oppressant, mais toujours fascinant.
Ce sentiment est particulièrement bien illustré par le Musée d’art de Chine de Chongqing. À la nuit tombée, le bâtiment s’illumine de couleurs bleues et rouges intenses, presque électriques. Ces teintes froides et saturées scintillent dans l’obscurité et rappellent immédiatement l’esthétique des mégapoles futuristes du cinéma cyberpunk. Vu de loin, le musée agit comme une balise lumineuse au cœur de la ville, renforçant cette impression d’un décor irréel, technologique et hypnotique, exactement comme sur la première image du diaporama.
Chongqing ne cherche pas à être cyberpunk. Elle l’est naturellement. Une ville démesurée, verticale et lumineuse, où le futur semble déjà inscrit dans le présent.
